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Tuesday, October 22, 2013

Oublier Berlin

Jean-Yves Cendrey commence son livre Oublier Berlin avec une citation de Céline qui peut être lu symbolique pour la ville qu'il décrit ainsi: "Pluie, soleil, ou neige Berlin a jamais fait rire, personne!"

Cendrey s'est mis dans ma cœur par une drôle de façon, par son dépit de Berlin. A un moment où tout le monde semble s'approprier la ville, où même les expatriés hipsters s'auto-proclament innocent du sacking (en autres mots: le changement) de Berlin, cet auteur français parle d'une ville qu'il trouve froid, sans charme, dans un pays qui vit une résurgence de l’extrême droite où les attentats sur les maisons d'habitations des demandeurs d’asiles paraissent quotidien. C'est le Berlin, l'Allemagne de Mölln, de Rostock-Lichtenhagen, directement après la réunification avant ni les touristes ni les expatriés avait découvert la ville. 

Années glorieuses soi-disant, sauf que Cendrey n'aimait pas la ville. Il s'échauffe sur le comportement bien berlinois de toujours gueuler sur son voisin (un vrai Berlinois ça se fait remarquer par sa Berliner Schnauze - sa gueule de gueulard), il s'échauffe du temps, des administrateurs, des policiers. Et il a raison évidemment, la ville qu'il décrit était (et l'est) moche, les gens n'y sont pas trop sympa et il n'y a toujours pas particulièrement de style (hors de quelques quartiers en vogue du centre-ville).

Un aperçu d'un Berlin qui n'existe plus où qui existe - en partie - encore mais qui a été couvert par un nouvelle image celle d'un Berlin arm aber sexy (pauvre mais sexy) peuplé par par des gens hips du monde entier. Un aperçu qui vaut bien le coup en plus. Et d'ailleurs autant que Cendrey avait raison, autant que je suis d'accord avec lui, je reste un fier Berlinois et Cendrey évidemment y vit de nouveau depuis un décennie maintenant. Je suis curieux de voir ce qu'il a écrit sur Berlin ces derniers années au fait.

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